5 novembre 2016, Navigation dans le Golfe du Mexique
8e jour
La fin approche, c’est sûrement pour cela que je commence à être tanné, le fait de savoir que nous arrivons bientôt me rend impatiente d’arriver.
Nous sommes dans le banc de la Floride, donc petites vagues, c’est une navigation très smooth, même si nous sommes au près.
L’eau est peu profonde et nous devons faire attention aux bouées de pêcheurs.
Nous regardons la température de l’eau, oulà! Nous avons passés de 31° à 27°.
En soirée, ça bouge plus, pour m’aider à faire le souper, nous rentrons le génois.
Une fois le souper et la vaisselle faite, nous remettons le génois et là c’est la cata.
Des vagues entre dans le cockpit par la poupe (arrière), mais qu’est-ce qui se passe.
Pas capable de faire avancer le bateau et nous avons de bonne vague qui entre dans le cockpit, vite les filles ferment leur fenêtre.
Patrice suppose que nous sommes peut-être coincés dans une bouée de pêcheur, j’essaie de voir avec le spot, je ne voie rien.
Patrice se prend 4 à 5 vagues sur les fesses avant que l’on puisse repartir, que s’est-il passé ????
Nous ne le savons pas, mais le principal, c’est que nous sommes repartis.
Le vent passe au-dessus de 20 nœuds, nous avons un petit invité surprise qui vient se reposer une bonne demi-heure sur le bateau.
20h00, nous approchons du canal d’entrée pour Marathon, une entrée de soir et pas de lune.
Nous rentrons les voiles et partons le moteur, ouf! Nous n’avons pas trainé de corde de bouée de pêcheur.
Par chance, nous avons un bon spot. Ce n’est pas facile de visualiser les balises le soir, surtout lorsque tu approches d’une grande ville et qu’il y a plein de lumière rouge au loin.
Notre amie la lune est de retour, mais nous ai pas d’un grand secours.
Nous approchons du « Seven mile Bridge », Patrice s’avance avec tout un challenge, vague de côté et courant dans le dos avec visibilité réduite par la couche de sel sur les micas du Dodger.
Je le guide du mieux que je peux, plus on approche du pont, plus il me semble bas. Patrice à vérifier et il devrait avoir une clairance 65 pieds, donc nous passons.
Une fois devant, advienne que pourra…. Et ça passe.
Une fois les émotions du pont passé, nous devons vite se ressaisir, car après le pont, le balisage n’est pas allumé.
Je reprends donc le spot et part à la recherche des balises. Nous réussissons à bien suivre le chenal, nous devons faire attention, car même dans le chenal, il y a des bouées de pêcheurs.
Nous ancrons donc à 1 heure du matin à Marathon après 8 jours et 6heures de navigation.
Notre plus grande traversée depuis notre départ.
Verdict; une super belle aventure, expérience enrichissante et valorisante.
Nous sommes très heureux de l’avoir accompli et maintenant le goût de faire de plus longue navigation nous gagne.
Maintenant, désolé, mais je vais me coucher dans un lit droit et qui ne bouge pas pour une bonne nuit de sommeil.